Il y a quelques jours, The Montreal Gazette a publié un article intéressant sur la situation de l’autopartage et son développement à Montréal. Il nous semble pertinent de le mettre en lumière et par la même occasion de partager avec vous nos défis, car il répond à des questions fréquemment posées.
Question : Pourquoi n’y a-t-il pas plus de voitures disponibles ?
Réponse : « Les gens disent que nous sommes victimes de notre succès ; ce n’est pas vrai, a déclaré M. Viviani, vice-président du développement stratégique de Communauto. Nous sommes victimes du fait qu’il n’y a pas de voitures et que les locations – traditionnelles – coûtent trop cher. »
Car sharing stuck in neutral in Montreal? | Montreal Gazette
Le principal facteur est le problème de la chaîne d’approvisionnement qui entraîne une pénurie de véhicules. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
« L’entreprise a commandé 800 voitures pour renforcer sa flotte en 2022, mais n’en a reçu que 600. »
Car sharing stuck in neutral in Montreal? | Montreal Gazette
Dans le cas des entreprises de location de voitures, ce défi s’est traduit par une augmentation des prix qui « a ajouté une pression supplémentaire sur Communauto, car davantage de personnes ont opté pour l’autopartage pour leurs longs trajets.
Question : Pourquoi certains quartiers de Montréal ne sont-ils pas desservis par Communauto ?
Réponse : La demande n’est pas égale sur le territoire et même si Communauto voudrait être partout, il faut laisser la demande se développer. Heureusement c’est seulement une question de temps. Dans certains quartiers, en outre, les règles de stationnement peuvent être déroutantes et perturber le bon fonctionnement de l’autopartage.
Par exemple, dans certaines rues, il y a des restrictions de stationnement des deux côtés de la rue un jour sur deux, ce qui signifie qu’un utilisateur d’autopartage ne peut pas stationner son véhicule la nuit au même endroit sans être pénalisé par une contravention le lendemain.
Le développement de l’autopartage doit respecter les règles de stationnement délicates de la ville.
Question : Quel type de service doit-on attendre de Communauto ?
Réponse : « Viviani dit que les membres doivent considérer l’autopartage comme une option parmi d’autres, y compris l’autobus, le métro et BIXI au printemps et à l’été. »
Car sharing stuck in neutral in Montreal? | Montreal Gazette
Dans l’article, un membre de longue date de Communauto témoigne de l’importance de voir le service comme complémentaire aux autres options de transport :
« Communauto fait partie de mon cocktail de transport qui comprend le vélo, le transport en commun et, à l’occasion, la location d’une voiture pour un long voyage lorsque je ne trouve pas de voiture de Communauto. »
Car sharing stuck in neutral in Montreal? | Montreal Gazette
Question : Alors, quelle est la prochaine étape pour l’autopartage et la mobilité à Montréal ?
Réponse : « Sophie Mauzerolle, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal responsable des transports, a déclaré que la Ville travaille avec Communauto pour faciliter l’expansion du service. »
Car sharing stuck in neutral in Montreal? | Montreal Gazette
L’élargissement des offres d’autopartage sur le territoire ne peut se faire sans le soutien des arrondissements et des politiques publiques.
L’administration de Montréal explore diverses solutions de mobilité partagée, dont l’autopartage, afin de réduire la dépendance à l’égard des véhicules privés. L’administration a également l’intention de charger la commission permanente du conseil municipal sur la mobilité d’examiner les questions liées à la mobilité partagée et d’encourager la diversification de l’offre afin d’offrir davantage d’options au grand public.